A lire jusqu'au bout, vous allez me reconnaître
Actualité publiée le 22/09/2016
Certains critiquent les éleveurs. La plupart des gens croient que nous élevons des chiens pour nous faire de l'argent sur leur dos et ne voient que la base : nous mettons les femelles au mâle et nous engrangeons l'argent. La réalité, notre réalité, est tout autre. De nombreuses personnes viennent frapper à notre porte pour devenir éleveurs à leur tour. Elles veulent connaître la merveilleuse aventure des naissances. À celles-là, nous répondrons par la cultiscime réplique de Gandalf : « Fuyez, pauvres fous ! ». Il est temps d'abroger les mythes, d'éclairer les tabous. L'élevage, c'est la merveilleuse aventure des naissances, mais pas seulement.
L'éleveur a renoncé aux grasses matinées parce qu'il y a toujours un chien qui réclame un câlin / veut à manger / joue aux aurores.
À certaines périodes, l'éleveur a renoncé à dormir dans un lit : il dort par terre, aux côtés d'un chien malade ou d'une mère sur le point d'accoucher... s'il dort.
L'éleveur doit se trouver un emploi qui finance sa passion et lui laisse assez de temps libre pour jouer les nounous.
Mais son véritable travail commence au retour à la maison, lorsqu'il faut s'occuper des chiens.
L'éleveur dépense sans compter pour le bien-être de ses animaux.
L'éleveur se prive souvent pour subvenir aux besoins de ses chiens avant de subvenir aux siens.
L'éleveur n'est pas un vendeur. C'est une mère, un père. Ne lui demandez pas de vous considérer comme un roi : les rois chez lui, ce sont ses chiens, et vous n'êtes pas son client, vous êtes la future mère ou le futur père de ses chiots.
L'éleveur ne part pas en vacances parce qu'il faut du dog-sitting et qu'il est hors de question qu'il abandonne ses chiens à une pension.
L'éleveur n'a une vie sociale qu'à certaines périodes, lorsque les chiots ont grandi, lorsque les chiens ne sont pas malades, lorsque...
S'il finit par avoir une vie sociale, l'éleveur se décommande souvent pour une urgence, écourte ses vacances ou limite la durée de ses sorties au strict nécessaire sous le même et unique prétexte : « J'ai des chiens, il faut que je rentre ».
L'éleveur estime que son temps libre sert à s'occuper de ses chiens, tout le reste est une corvée. D'ailleurs, quand on lui fait remarquer qu'il faudrait prendre un peu de temps pour lui, il répond invariablement que s'occuper de ses chiens, C'EST du temps pour lui.
L'éleveur pleure pour un chien dont il doit se séparer comme s'il n'en avait qu'un et si vous le lui faites remarquer, il vous répondra « Oui, mais lui / elle, ce n'est pas pareil », parce qu'à ses yeux, aucun chien n'est semblable aux autres.
L'éleveur parle des chiens en général et de ses chiens en particulier avec tant de passion qu'il est intarissable sur le sujet, au point que vous avez l'impression qu'il n'a que ça dans sa vie (et c'est souvent le cas).
L'éleveur parle à ses chiens comme s'ils le comprenaient (et c'est le cas... vous en doutiez ?).
L'éleveur parle bien sûr le chien très couramment.
L'éleveur étudie durant toute sa vie pour améliorer sa race, mais aussi pour comprendre intégralement le fonctionnement de cet être mystérieux qu'est le chien : génétique, santé, alimentation, reproduction, tout y passera.
L'éleveur met tout son cœur, son temps, son cerveau et ses finances au service de son élevage.
L'éleveur est un être à part, qui n'a pas une vie normale aux yeux des autres (si vous en doutez encore, relisez...).
L'éleveur fait des sacrifices quotidiens, durant tout le mois, de toute l'année, de toute sa vie... et après sa mort, parce qu'il a neuf vies, comme ses chiens.
L'éleveur supporte quotidiennement l'ignorance des gens qui ne comprennent pas sa passion ou ne la partagent pas et se fait un devoir d'éduquer.
L'éleveur supporte les a-priori de ceux qui croient qu'il fait beaucoup d'argent, alors qu'il est continuellement dans le rouge et qu'il vend un chiot bien en deçà du prix qu'il a déboursé pour lui.
L'éleveur aura refusé jusqu'à cinquante candidatures d'adoptants avant de laisser partir un seul chiot. Il préfère garder son bébé à la maison que de le laisser partir dans une mauvaise famille.
L'éleveur supporte quotidiennement la bêtise des gens qui rabaissent, critiquent ou font n'importe quoi avec sa race. S'il sait qu'il s'agit d'une cause perdue, il n'en luttera pas moins comme si sa vie en dépendait contre ces personnes.
L'éleveur n'a à cœur que le bien-être de ses chiens.
L'éleveur supporte la critique des gens qui ne comprennent pas sa passion ou ne la partagent pas, parfois même parmi ses proches.
L'éleveur se fait trainer dans la boue continuellement par d'autres éleveurs qui le jalousent ou n'aiment pas sa façon de voir les choses. À ce titre, il se fera plus d'ennemis qu'il ne comptera de victoires dans sa vie.
L'éleveur doit se plier à des règles strictes d'hygiène, de finance, de morale qu'il est souvent le seul à s'imposer.
L'éleveur doit rendre des comptes, à ses amis, à sa famille, aux autres éleveurs, aux associations canines, aux impôts, aux familles adoptantes.
L'éleveur passe plus de temps chez le vétérinaire pour un chien que chez le médecin pour lui-même.
L'éleveur s'inquiète du moindre éternuement, de la moindre paupière close, vérifie trois-cents fois par jour l'état d'une femelle à la veille d'accoucher et dix mille fois comment vont des chiots nouveaux-nés.
L'éleveur essaye de dépister plus de maladies chez son chien qu'il n'en considère inquiétantes pour lui-même.
L'éleveur choisit mieux la nourriture qu'il donne à ses chiens, examine avec plus d'attention la liste des ingrédients et des nutriments de la nourriture canine que de la sienne.
L'éleveur pleure de joie le jour où naît un héritier ou une héritière tant attendu(e)... Mais il pleure aussi les nichées qui périssent sans qu'il ne puisse rien y faire. Lorsqu'un chiot meurt, il vérifiera le bien-être du reste de la nichée deux fois plus souvent que d'habitude (c'est-à-dire vingt mille fois par jour).
L'éleveur pleure les mères qui décèdent à l'accouchement, les retraités qui se cachent pour mourir, les chiens discrets comme ceux qui lui ont tout donné... Mais il se relève et recommence.
Mais, plus important que tout : l'éleveur a choisi cela en son âme et conscience. Il n'échangerait donc sa vie contre celle d'aucun autre et est très heureux ainsi. Tout ce qui lui importe, c'est de partager avec quelques rares élus l'Amour qu'il porte à ses chiens. Parce que ses chiens lui ont tant appris, il s'efforcera de vous offrir un compagnon inestimable. L'éleveur s'attend toujours à ce que votre nouveau compagnon change votre vie comme des générations de chiens ont changé la sienne avant la vôtre.
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L'éleveur a renoncé aux grasses matinées parce qu'il y a toujours un chien qui réclame un câlin / veut à manger / joue aux aurores.
À certaines périodes, l'éleveur a renoncé à dormir dans un lit : il dort par terre, aux côtés d'un chien malade ou d'une mère sur le point d'accoucher... s'il dort.
L'éleveur doit se trouver un emploi qui finance sa passion et lui laisse assez de temps libre pour jouer les nounous.
Mais son véritable travail commence au retour à la maison, lorsqu'il faut s'occuper des chiens.
L'éleveur dépense sans compter pour le bien-être de ses animaux.
L'éleveur se prive souvent pour subvenir aux besoins de ses chiens avant de subvenir aux siens.
L'éleveur n'est pas un vendeur. C'est une mère, un père. Ne lui demandez pas de vous considérer comme un roi : les rois chez lui, ce sont ses chiens, et vous n'êtes pas son client, vous êtes la future mère ou le futur père de ses chiots.
L'éleveur ne part pas en vacances parce qu'il faut du dog-sitting et qu'il est hors de question qu'il abandonne ses chiens à une pension.
L'éleveur n'a une vie sociale qu'à certaines périodes, lorsque les chiots ont grandi, lorsque les chiens ne sont pas malades, lorsque...
S'il finit par avoir une vie sociale, l'éleveur se décommande souvent pour une urgence, écourte ses vacances ou limite la durée de ses sorties au strict nécessaire sous le même et unique prétexte : « J'ai des chiens, il faut que je rentre ».
L'éleveur estime que son temps libre sert à s'occuper de ses chiens, tout le reste est une corvée. D'ailleurs, quand on lui fait remarquer qu'il faudrait prendre un peu de temps pour lui, il répond invariablement que s'occuper de ses chiens, C'EST du temps pour lui.
L'éleveur pleure pour un chien dont il doit se séparer comme s'il n'en avait qu'un et si vous le lui faites remarquer, il vous répondra « Oui, mais lui / elle, ce n'est pas pareil », parce qu'à ses yeux, aucun chien n'est semblable aux autres.
L'éleveur parle des chiens en général et de ses chiens en particulier avec tant de passion qu'il est intarissable sur le sujet, au point que vous avez l'impression qu'il n'a que ça dans sa vie (et c'est souvent le cas).
L'éleveur parle à ses chiens comme s'ils le comprenaient (et c'est le cas... vous en doutiez ?).
L'éleveur parle bien sûr le chien très couramment.
L'éleveur étudie durant toute sa vie pour améliorer sa race, mais aussi pour comprendre intégralement le fonctionnement de cet être mystérieux qu'est le chien : génétique, santé, alimentation, reproduction, tout y passera.
L'éleveur met tout son cœur, son temps, son cerveau et ses finances au service de son élevage.
L'éleveur est un être à part, qui n'a pas une vie normale aux yeux des autres (si vous en doutez encore, relisez...).
L'éleveur fait des sacrifices quotidiens, durant tout le mois, de toute l'année, de toute sa vie... et après sa mort, parce qu'il a neuf vies, comme ses chiens.
L'éleveur supporte quotidiennement l'ignorance des gens qui ne comprennent pas sa passion ou ne la partagent pas et se fait un devoir d'éduquer.
L'éleveur supporte les a-priori de ceux qui croient qu'il fait beaucoup d'argent, alors qu'il est continuellement dans le rouge et qu'il vend un chiot bien en deçà du prix qu'il a déboursé pour lui.
L'éleveur aura refusé jusqu'à cinquante candidatures d'adoptants avant de laisser partir un seul chiot. Il préfère garder son bébé à la maison que de le laisser partir dans une mauvaise famille.
L'éleveur supporte quotidiennement la bêtise des gens qui rabaissent, critiquent ou font n'importe quoi avec sa race. S'il sait qu'il s'agit d'une cause perdue, il n'en luttera pas moins comme si sa vie en dépendait contre ces personnes.
L'éleveur n'a à cœur que le bien-être de ses chiens.
L'éleveur supporte la critique des gens qui ne comprennent pas sa passion ou ne la partagent pas, parfois même parmi ses proches.
L'éleveur se fait trainer dans la boue continuellement par d'autres éleveurs qui le jalousent ou n'aiment pas sa façon de voir les choses. À ce titre, il se fera plus d'ennemis qu'il ne comptera de victoires dans sa vie.
L'éleveur doit se plier à des règles strictes d'hygiène, de finance, de morale qu'il est souvent le seul à s'imposer.
L'éleveur doit rendre des comptes, à ses amis, à sa famille, aux autres éleveurs, aux associations canines, aux impôts, aux familles adoptantes.
L'éleveur passe plus de temps chez le vétérinaire pour un chien que chez le médecin pour lui-même.
L'éleveur s'inquiète du moindre éternuement, de la moindre paupière close, vérifie trois-cents fois par jour l'état d'une femelle à la veille d'accoucher et dix mille fois comment vont des chiots nouveaux-nés.
L'éleveur essaye de dépister plus de maladies chez son chien qu'il n'en considère inquiétantes pour lui-même.
L'éleveur choisit mieux la nourriture qu'il donne à ses chiens, examine avec plus d'attention la liste des ingrédients et des nutriments de la nourriture canine que de la sienne.
L'éleveur pleure de joie le jour où naît un héritier ou une héritière tant attendu(e)... Mais il pleure aussi les nichées qui périssent sans qu'il ne puisse rien y faire. Lorsqu'un chiot meurt, il vérifiera le bien-être du reste de la nichée deux fois plus souvent que d'habitude (c'est-à-dire vingt mille fois par jour).
L'éleveur pleure les mères qui décèdent à l'accouchement, les retraités qui se cachent pour mourir, les chiens discrets comme ceux qui lui ont tout donné... Mais il se relève et recommence.
Mais, plus important que tout : l'éleveur a choisi cela en son âme et conscience. Il n'échangerait donc sa vie contre celle d'aucun autre et est très heureux ainsi. Tout ce qui lui importe, c'est de partager avec quelques rares élus l'Amour qu'il porte à ses chiens. Parce que ses chiens lui ont tant appris, il s'efforcera de vous offrir un compagnon inestimable. L'éleveur s'attend toujours à ce que votre nouveau compagnon change votre vie comme des générations de chiens ont changé la sienne avant la vôtre.